MESSAGE DE NOEL 2016 : L’ASSASSINAT DE LA LANGUE BRETONNE : L’ABOMINABLE COLLUSION .

27/12/2016 23:05

Source : https://blog-louis-melennec.fr/2016/12/24/message-de-noel-2016-lassassinat-de-la-langue-bretonne-labominable-collusion/

MESSAGE DE NOEL 2016 : L’ASSASSINAT DE LA LANGUE BRETONNE : L’ABOMINABLE COLLUSION .

MESSAGE DE NOEL 2016, en forme de piqûre de rappel de LOUIS MELENNEC :

L’ASSASSINAT ORGANISE DE LA LANGUE BRETONNE PAR LE PAYS DES DROITS DE L’HOMME. L’ABOMINABLE COLLUSION ENTRE L’ETAT FRANCAIS, ET LE SILENCE ASSOURDISSANT DES « ELUS » BRETONS.

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Cet article est dédié, principalement, aux « élus » – réputés tels -, qui TOUS observent un mutisme absolu sur ce tabou absolu de la grande république française : la destruction furieuse de la Bretagne à partir de 1789, la grande, la sublime « révolution universelle », phare de l’univers selon ses thuriféraires aveugles jusqu’à ces toutes dernières années, aujourd’hui identifiée comme une suite de massacres honteux : une honte dans l’histoire de l’humanité.

Dès 1789, la langue bretonne, très subtile, beaucoup plus ancienne que le français, est non seulement dévalorisée d’une manière outrancière, elle est insultée et humiliée dans des termes d’une grossièreté qui traduit fidèlement l’image de ceux qui les profèrent.

Jusqu’au jour où un Etat totalitaire et tortionnaire vient les insulter, les convaincre par la torture mentale qu’ils sont un peuple inférieur, que leur langue est un déchet humain, tous les peuples sont fiers de leur langue. Chez nous, avant que les armées françaises d’invasion ne mettent leurs pieds sales sur notre territoire, cette fierté dépassait les limites de l’orgueil. Au moyen-âge, les Bretons lettrés professaient pour leur langue antique un respect sans mélange. Elle était, disaient-ils, la matrice, la mère de tous les idiomes parlés dans la chrétienté, l’un des plus anciens de l’humanité, descendant de l’ancien hébreu, peut-être de Noé, importé dans l’Ile de Bretagne par les Troyens, qui fuirent leur ville dans la haute antiquité, et fondèrent Outre-Manche la Bretagne. Ils allaient jusqu’à écrire qu’au paradis, les anges et les saints avaient adopté notre idiome radieux, et que même, sur la Croix, le Christ,  s’exprima dans notre langue bretonne pour se faire comprendre de ses deux compagnons d’infortune.

 

 

La cathédrale de Nantes, capitale des Bretons.

Ces légendes durèrent jusqu’en 1789, l’année catastrophique de la révolution universelle. Mais la fierté de nos érudits resta intacte. Dans le dictionnaire composé par le savant Dom Louis le Pelletier, publié en 1752, à l’issue de très longs travaux, le bénédictin Taillandier, qui rédige la préface, écrit encore : …. » Cette langue (est) peut-être la plus ancienne de celles  que l’on parle dans l’univers … Persuadé avec les plus savants hommes des derniers fidèles,  que le breton est un dialecte de la langue des Celtes, l’auteur en a rassemblé les restes précieux .. une étude suivie pendant vingt-cinq ans l’a mis à portée de connaître le génie de cette langue …. De toutes les langues connues, il n’en est pas une seule qui n’ait emprunté du breton une partie de ses richesse « .

Fichtre !

C’est sûrement excessif. Toutes légendes et tout orgueil écartés, l’origine de notre langue est fort ancienne. Identifiés et décrits longuement par Jules César, au premier siècle avant Jésus-Christ, les Bretons constituent, dès avant cette époque, un peuple qui répond à tous les critères qui définissent une nation : ils possèdent un territoire qu’ils défendent jalousement contre leurs ennemis, ils ont une religion (le druidisme) et des valeurs communes, obéissent à des lois et à des coutumes évoluées et précises (ils reconnaissent déjà, deux mille ans avant ce peuple hétéroclite qu’on appellera « les Français », la quasi-égalité de l’homme et de la femme, la femme française, dominée par les mâles, n’obtenant le droit de vote ….. qu’en 1944 !), ils parlent une langue commune – avec très probablement des variantes -, qui évoluera peu à peu, traversant les siècles, pour devenir celle qui fut parlée dans la partie ouest de la péninsule armoricaine, jusqu’à son éradication quasi-totale par le pays auto-proclamé « des droits de l’homme », vers le milieu du 20ème siècle ; enfin, même si l’on est bien loin des théories qui seront élaborées au 19ème siècle sur le « sentiment d’appartenance », ils savent, comme tous les autres peuples de la terre, qu’ils ont une identité : ils sont Bretons, les autres, contre lesquels ils se battent souvent, ne le sont pas !

Puis vint la mirobolante, la merveilleuse « révolution » de 1789. Selon les dérangés mentaux de Paris, dénommés les « révolutionnaires », assassins parmi les plus cruels de l’histoire du monde, le français – seule langue qu’ils comprennent, ce qui leur interdit péremptoirement et définitivement toute comparaison avec les autres -, est promue chef-d’oeuvre insurpassé du monde qui s’exprime par la parole. Ce n’est pas rien ! Pour ces demeurés intellectuels, c’est même la langue de la Liberté (!!!), la langue universelle, celle que la planète entière doit répandre et enseigner. Le breton est rabaissé d’une manière stupéfiante, à coups de bâtons et d’injures stupides et infantiles. Facile pour ceux qui, privés de raison, manient le manche de la cognée, parce qu’ils disposent de la force.  Notre langue n’est pas une langue : c’est un jargon, un idiome, un patois, un dialecte corrompu, un baragouin, un charabia, un instrument de dommage et d’erreur. Ceux qui l’utilisent ne parlent pas, ils « patoisent », ils « baragouinent », ils « déblatèrent », ils « parlent vicieusement ».

Selon ces « sçavants » d’un genre spécial, cet idiome est un reliquat des cavernes de Cro-magnon, une séquelle de la préhistoire, un « dernier reste de la féodalité », « un langage de sorciers », une « relique barbare et arriérée d’un autre âge ». Il obscurcit et engourdit la pensée, prolonge l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés, empêche de raisonner, de comprendre, d’assimiler les idées nouvelles, en particulier les « idéaux » révolutionnaires, la démocratie, la République. C’est, dit Hugo, « une tombe pour la pensée ». Il est d’ailleurs, à l’oreille, hideux, inélégant, grossier, guttural, imprononçable, et ne peut l’être qu’au prix de grimaces, et de contorsions du visage et du corps. Cette «grande vaincue de l’histoire» (sic), selon les « sçavants » français qui n’en comprennent pas le premier mot, elle n’a produit aucune poésie, aucune littérature, aucune œuvre littéraire de valeur. Il serait impossible que cela soit, puisqu’il n’y a pas de grammaire bretonne (!).

Les prêtres, qui continuent à l’utiliser pour prêcher (c’est la seule langue parlée et comprise dans les diocèses de l’Ouest), sont particulièrement visés. Ils se servent de ce jargon infâme pour maintenir les Bretons dans leurs « superstitions religieuses », pour les asservir, pour faire entrer dans leurs pauvres crânes de demeurés des idées perverses, pour « les fanatiser », pour « chasser des têtes bretonnes les idées de liberté». etc. Ils deviennent des « sorciers », des « ratichons », des « calotins bretons ensoutanés ».

Ces insultes se prolongent jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, et même bien après. L’une des dernières, il y a quelques années à peine, de ce linguiste (???) connu, dénommé Hagège, ex-professeur au Collège de France, lors d’une émission de télévision, déclarant en substance  : « Les Bretons étaient des sauvages ; les Français vinrent, ils en firent des gens civilisés ». Les lecteurs munis d’un bagage culturel minimum, identifient immédiatement la personne de l’imbécile inculte, même s’il est polyglotte ; mais aussi l’ampleur des dégâts perpétrés par le prétendu pays des droits de l’homme : a-t-il une culture de l’histoire du monde et de l’espèce humaine ?

Dans l’administration, dans les écoles, la langue antique est péremptoirement interdite.

La France met en place un système médiéval de persécutions, digne de l’Inquisition, et de sanctions à l’encontre de tous ceux qui entendent perpétuer la culture qui, jusqu’alors, avait été, pour les lettrés, un sujet de fierté.

Des escouades d’instituteurs français sont envoyées dans les écoles bretonnes, avec des directives précises réitérées par les préfets et les sous-préfets : « assassiner la langue bretonne », « éradiquer totalement l’idiome local », (de nombreux textes et directives ministérielles accablantes sont conservés, cette politique étant initiée, surveillée, amplifiée depuis Paris) ; « la corrompre, afin qu’on ne le comprenne plus » (sic), interdire, manu militari au besoin, de parler breton (des gendarmes rendent parfois visites aux parents dans les fermes, pour les intimider !), infliger des punitions aussi vexantes que possibles aux enfants, sinon aux parents, qu’on culpabilise chaque fois que cela est jugé nécessaire.

Les prêtres, curés et religieux, qui prêchent dans la langue nationale bretonne, la seule qui soit comprise, sont privés de leur salaire (la séparation de l’église et de l’Etat n’intervient qu’en 1905).

Dans les écoles, les enfants sont terrorisés. On les montre du doigt, on rit d’eux lorsqu’ils confondent un mot français avec un terme breton ; on les entraîne à se moquer des autres, avec cruauté; on les isole au piquet, on leur donne des coups de règle sur les doigts, des gifles, voire coups de pied ; on les punit lorsqu’on les surprend à parler breton dans la cour ; on accroche à leur cou un objet infamant tel qu’un sabot, une corne de vache, ou tout autre objet ridicule. Dans certaines écoles, fait criminel pour ceux qui s’en sont rendus coupables, on accroche au cou de ces malheureux l’ardoise d’infamie : « Breton = cochon ». (Cette dernière pratique, rapportée par l’un de mes oncles, a marqué les esprits, d’une manière définitive, les Bretons ne l’oublieront pas, et ne la pardonneront jamais).

Une autre ignominie, bien française, est inventée : la culture de la délation. L’enfant surpris à parler le breton, conserve le « symbole » infamant au cou, jusqu’au moment où il réussit à dénoncer à l’instituteur un autre délinquant. Certains, couverts de honte, n’osant rentrer chez eux, attendent la nuit, et contournent le village. Les parents, conditionnés, infligent de nouvelles punitions à l’enfant, après le coucher du soleil. Ces faits sont attestés par des témoignages accablants.

Les prêtres sont l’objet de sanctions graves : avertissements, suspensions, blâmes, privations de salaire (la loi de séparation de l’église et de l’État n’est votée qu’en 1905). Le ministère Combes invente cet invraisemblable concept « d’usage abusif du breton » (!), pour empêcher qu’il ne soit utilisé dans les églises : c’est un abus, puni de sanctions sévères, pour un breton, de parler la langue que ses ancêtres utilisent comme seule langue depuis 2000 ans.

Le pire, sans doute, dans ce pays traditionnellement très religieux : on prive les enfants de confirmation, et même de communion, s’ils ne connaissent pas suffisamment le Français. La langue du colonisateur, dénommée « langue nationale » dans un pays qui en possède une, bien avant les français, autorise les plus zélés à traiter le breton de « langue étrangère », sur leur propre territoire (!).

Des journalistes, des hommes politiques connus, que l’on avait cru sains d’esprits, préconisent des mesures extrêmes : « Il faut frapper les curés » ; « tapons dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes » (La Lanterne) ; « il faut prendre des mesures énergiques, sans hésiter » ; « il faut utiliser des commissaires de police courageux, des préfets, des magistrats, des fonctionnaires républicains pour entreprendre la colonisation de la Bretagne » (!); « il faut faire totalement disparaître la langue bretonne » (de Monzie, ministre, 1925) ; « la seule réponse, c’est d’emprisonner tous ceux qui formulent les revendications linguistiques bretonnes » (Albert Dalimier, ministre du travail, 1932).

Détail abominable : la « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », pendant qu’on procède à un véritable lavage des cerveaux, est enseignée par « la » république, qui détient tous les pouvoirs, dans les écoles, ne sera jamais appliquée, ni par les révolutionnaires criminels, ni par les régimes autoritaires qui suivent : l’Empire, la restauration des Bourbons, la monarchie de juillet, la deuxième république, le second empire. Ce que tous savent aujourd’hui, en 2016, spécialement depuis 2012, année fatale pour la France, par le nombre de brêles qu’elle a propulsés au pouvoir, par l’effet d’un système pervers qui permet à deux ou trois gangs politiques de se partager les fromages de l’Etat, de ruiner les citoyens par leur incompétence, et d’écarter des fonctions de haute responsabilité ceux qui, compétents et honnêtes, remettraient l’édifice debout.

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