Avenir politique par Per Lemoine et Louis Mélennec, présenté à Bruxelles en 2009

19/02/2015 08:49
PROGRAMME POLITIQUE POUR LA BRETAGNE SOUVERAINE
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PROGRAMME POLITIQUE
 
POUR LA BRETAGNE SOUVERAINE .
 
 
Pierre Lemoine, Ex-Président de l’UFCE.
 
Louis Mélennec, docteur en droit, ex-consultant près le Médiateur de la République française.
 
LA BRETAGNE N’EST PAS LA FRANCE. LE TEMPS EST
 
VENU POUR QU’ELLE REAPPARAISSE DANS LE CONCERT
 
DES NATIONS SOUVERAINES.
 
 
 
 
Texte présenté à Bruxelles en 2009, au Congrès des Nations sans Etat, actualisé en juillet 2013.
 
Tout le monde sait aujourd’hui, aux termes de longues recherches qui ont permis aux Bretons de se libérer totalement et définitivement du discours officiel que la France a imposé dans les écoles, en enseignant une histoire falsifiée, arrangée à son avantage exclusif, que les invasions françaises de la fin du quinzième siècle ont marqué le début d’un lent déclin de la Bretagne, alors une puissance européenne prestigieuse et respectée.
 
Le vrai problème de la Bretagne, porte aujourd’hui un nom clairement identifié : LA FRANCE. Le bilan de ce pays en Bretagne est une catastrophe, une véritable SHOAH.
 
Le présent programme a été rédigé, après de longues consultations, par deux rédacteurs. Il fallait que celà soit fait par quelqu’un, les politiques bretons ayant démissionné totalement devant cette tâche, qui leur revenait. Il est le dénominateur commun de tous les spécialistes et non spécialistes qui y ont contribué. Avant toute chose, il est la propriété commune et indivise de tous les Bretons qui s’y reconnaîtront. Tous peuvent s’approprier ce programme; dès lors qu’ils y adhèrent, ils peuvent s’en dire les co-auteurs : il a été composé pour les Bretons, en aucun cas pour la satisfaction narcissique de ses rédacteurs, dont la seule ambition a été de se rendre utiles, et d’être les porte-parole de ceux qui, présentement encore, ont peur de s’exprimer publiquement, ou ne savent comment le faire.
 
Les autres sont libres de leur choix : conformément à ses valeurs ancestrales, au premier rang desquelles le respect d’autrui, fondement de toute morale et de toute vie en commun, la Bretagne démocratique n’entend peser sur la conscience de personne, contrairement à ce qui se passe ailleurs.
 
Il s’agit maintenant de restituer à la Bretagne tous ses droits nationaux et internationaux, de permettre au dynamisme naturel de sa population de se libérer d’un totalitarisme écrasant, de s’épanouir dans la liberté retrouvée de vivre, de créer, de prospérer selon son propre génie, non de continuer à être étouffée par une médiocrité imposée d’ailleurs, par un pays qui est en train de mourir par l’indigence, l’incompétence et l’égoïsme nombriliste des dirigeants qu’il s’est donnés.
 
 
 
 
 
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Pour la célébration de son soixantième anniversaire, l’Union Fédéraliste des Communautés Européennes (UFCE, ou FUEN, ou FUEV), a décidé de tenir son congrès à Bruxelles durant la session d’automne du Parlement Européen.
 
 
 
Afin d’associer la Bretagne à cette importante manifestation, qui sera un événement historique pour toutes les nations sans Etat de notre continent, la Fondation de Bretagne a décidé de publier un résumé des événements qui ont conduit notre pays, l’un des plus puissants d’Europe au moment de son annexion par la France, à la fin du 15ème siècle, à devenir une nation sans gouvernement, colonisée par le pays envahisseur, en violation des normes juridiques internationales du temps.
 
 
 
L’UFCE a été fondée par le Breton Joseph MARTRAY, en 1949. Cet homme remarquable nous a quitté au mois de mai 2009, à l’âge de 95 ans, après une longue vie consacrée à la défense et à la promotion de la Bretagne, et de toutes les communautés nationales persécutées en Europe.
 
 
 
Forte d’environ 150 organisations membres, réparties dans 42 pays d’Europe, cette organisation non gouvernementale (ONG ou NGO), grâce à ses statuts participatif ou consultatif près le Conseil de l’Europe, l’ONU et l’OSCE, reste à l’avant-garde des revendications, résolutions, recommandations et directives européennes et mondiales en faveur des langues et des cultures minorisées par les pays dans lesquels elles ont été incluses, souvent menacées de mort.
 
 
 
Au moment ou de nombreux petits pays d’Europe, autrefois indépendants, ont retrouvé leur Liberté, demandé et obtenu d’intégrer l’Union européenne, il est important de poser ces deux questions, fondamentales pour la Bretagne : Notre pays a-t-il les moyens de retrouver son statut d’Etat souverain au sein de l’Union européenne ? Si la réponse est positive, pourquoi ce retard dans l’accession au statut d’une puissance souveraine de plein droit ?
 
 
 
Les Bretons et les Européens qui liront les lignes qui suivent jugeront librement et sereinement. Ce qu’ils n’ont pu faire jusqu’à présent, tant il est vrai que la France, par la maîtrise des carrières et des programmes scolaires et universitaires, par le discours unique et inique qu’elle a pu imposer jusqu’à une époque très récente, par la censure officielle et l’autocensure, par les dangers encourus par ceux qui se seraient opposés à l’Etat central, a réussi à occulter la vérité. En substituant son histoire à celle des Bretons, en la tronquant et en la falsifiant d’ailleurs largement, la France a volé aux Bretons leur passé prestigieux. Comme dans tous les pays acculturés par la force, cette amputation laisse dans les esprits des blessures profondes.
 
 
 
A la lecture du texte qui suit, en dépit de son faible volume, le lecteur saura enfin, d’une manière assez précise, ce qu’est la Bretagne, et ce que fut le drame épouvantable que les Bretons ont vécu, après les invasions françaises de la fin du 15ème siècle, surtout après la « révolution » de 1789, cette dernière ayant constitué une véritable désastre pour le pays et pour ses habitants.
 
 
 
La Bretagne est un péninsule située à l’extrême ouest du continent européen. Sa superficie, avec les cinq départements dont elle est composée (le Finistère, le Morbihan, les Côtes d’Armor, l’Ille et Vilaine, la Loire Atlantique, ce dernier le plus prestigieux), est de 35000 klm carrés environ.
 
 
 
Cela situe notre Pays, quant à son étendue, à peu de choses près, au même niveau que le Danemark (43000 klm carrés), les Pays Bas (41500 klm carrés), la Suisse (41000 klm carrés), la Belgique (30500 klm carrés), tous pays qui se sont illustrés dans l’histoire, malgré leur relative exigüité, par des destins exceptionnels, et qui restent, à l ‘heure actuelle, des exemples enviés.
 
 
 
Au plan démographique, la population de la Bretagne est de 4,5 millions d’habitants. Elle se compare, sur ce point, au Danemark (5,5), à la Slovaquie (5,5), à la Finlande (5,4), à la Norvège (4,9), à l’Irlande (4,5), à la Croatie (4,3). Elle est plus peuplée que la Bosnie (3,8), l’Arménie (3,2), la Lituanie (3), la Macédoine (2,9) , la Lettonie (2), l’Estonie (1,3)…
 
 
 
Les Bretons sont présents partout dans le monde. Ils sont connus, identifiés comme tels, rarement comme des Français, parce qu’ils ne le sont pas. Leur image est excellente. On les considère généralement comme travailleurs et fiables. Avec sa diaspora, la population bretonne dépasse, croît-on, 8 millions, peut-être 10 millions d’individus. La ville de Paris compte plus d’un million de Bretons.
 
 
 
Par son étendue et sa population, la Bretagne est tout à fait en mesure de reprendre sa place dans le concert des pays souverains.
 
 
 
Au plan économique, contrairement à ce que l’on croit, la Bretagne d’avant les invasions françaises, fut très prospère, créative, commerçante. Au quinzième siècle, elle occupait en Europe une place de premier plan, derrière la France, l’Angleterre, les Etats Bourguignons. Sa flotte fut la deuxième d’Europe, derrière celle de l’Angleterre, la France n’ayant alors qu’une marine embryonnaire. Ses institutions – une monarchie représentative et parlementaire -, étaient en avance de plusieurs siècles sur celles de la France. Son prestige et son importance étaient telles, que les princes de la dynastie ducale ne contractaient d’alliances matrimoniales qu’avec les autres puissantes familles régnantes d’Europe, celles de France et d’Angleterre notamment.
 
 
 
La Bretagne, qui n’a connu de régime absolutiste qu’après son annexion , était un pays résolument pacifique. Elle n’a été mêlée aux conflits sanglants de l’Europe qu’après son occupation par la France, pays qui fut en guerre contre tout et tous pendant une grande partie de son histoire, d’une manière pathologique. Elle a perdu sur les champs de bataille français, durant la seule guerre franco-allemande de 1914 à 1918, près de 200 000 morts, tous jeunes, ce qui représente, avec les enfants que ces Bretons auraient eu, une perte démographique de 400 000 personnes : cette saignée est un drame dont elle ne s’est pas remise.
 
 
 
Nos historiens ont démontré par leurs recherches approfondies, que le formidable recul, la ruine de la Bretagne, non seulement ne sont en rien imputables à une quelconque déficience ou insuffisance génétiques, comme on a tenté de le faire accroire, mais qu’ils sont entièrement imputables au régime colonial dur que la France,  pays étranger, y a imposé pendant plus de quatre siècles.
 
 
 
Aujourd’hui, en dépit du grand malheur d’être incluse contre sa volonté dans un pays en faillite financière depuis de longues années, géré d’un manière désastreuse par deux ou trois clans politiques médiocres qui se partagent le pouvoir alternativement ou simultanément, selon des critères clientélistes résolument non démocratiques, à la fiscalité la plus lourde du monde, la Bretagne conserve une place très honorable par sa créativité, le caractère travailleur de ses habitants, l’exploitation rationnelle de ses richesses naturelles. Celles-ci, non inventoriées encore d’une manière complète, sont susceptibles de générer dans le futur des ressources importantes : son littoral atteint près de 3000 klm – soit 42 pour 100 des côtes de l’hexagone -, les sites portuaires naturels sont nombreux, ses ressources potentielles en énergie son considérables (les vents, les courants marins et sous marins, le très vaste plateau continental, non encore exploré…). La créativité de sa population, largement reconnue, est de nature à permettre au pays, dès lors qu’il se gouvernera par son propre génie, de propulser au premier plan des secteurs d’activités, tels que l’informatique, la banque, la gestion des actifs internationaux (comme la Suisse, Hong Kong …), la pisciculture … Il sera loisible à la Bretagne, dans le cadre de ses droits souverains, d’instituer une fiscalité transparente, mais modérée, simple, stable et rationnelle, exemplaire par sa rigueur, et d’attirer chez elle les créateurs d’emplois et de richesses, qui, sans aucun doute, auront plaisir à établir leurs résidences sur nos côtes et dans nos villes, plutôt qu’en Belgique ou d’autres pays qui ont eu l’intelligence de les accueillir, non de les faire fuir. A ces personnages honnis par certaines républiques bananières, nous ouvrirons nos portes, tout en leur faisant savoir que leur activité créatrice doit être subordonnée au bien-être général, et que le gouvernement breton y veillera d’une manière stricte. La Bretagne doit se réapproprier son savoir remarquable en matière de constructions navales, secteur quasi-sinistré par l’incompétence que l’on sait. Il est dans ses ambitions de se doter de technopoles très performantes comme la Silicon valley. Un gouvernement intelligent, dont seront exclus les incompétents et les carriéristes,  saura y attirer les activités les plus créatives, dans le respect absolu de l’environnement, l’un des atouts majeurs de notre pays …. Pourquoi la Bavière n’a-t-elle à déplorer que 3,8 pour cent (3,2 pour les jeunes) de chômeurs, au lieu de 12 pour cent en France (25 pour cent pour les jeunes) ? Parce qu’elle n’est pas gouvernée par des insuffisants intellectuels et des débiles mentaux, parce qu’elle a répudié de son gouvernement les héritiers intellectuels de ceux qui ne peuvent aligner, comme héritage économique, qu’un catéchisme débilissime, comme héritage humain, la mort de 100 millions de victimes innocentes. La population bretonne est humainement et économiquement en mesure de relever des défis tels que celui de la Bavière.
 
 
 
Tandis que d’autres se préparent à disparaître ou à être submergés, l’avenir appartient à la Bretagne, à moins qu’elle ne réagisse pas à temps aux vagues destructrices qui submergent son voisin de l’Est, et qu’elle se laisse détruire comme lui.
 
 
 
La Bretagne historique, avec ses cinq départements, dispose d’un PIB national de 115 milliards d’euros, le PIB par habitant atteint 25 739 euros (28 ème rang pour les régions d’Europe). En tant que telle, elle est déjà une puissance économique, et se situe, approximativement, au même rang que l’Irlande, le Portugal, Israël; elle se compare aux grandes régions d’Europe : la Bavière, la Catalogne, l’Emilie-Romagne : épuisée par cinq siècles d’exploitation, elle a admirablement résisté, et, sans aucun doute, débarrassée de sa marâtre, ne peut que retrouver sa propension naturelle à progresser, tant ses atouts sont importants.
 
La balance commerciale de la Bretagne est nettement positive, et présente chaque année des excédents.
 
 
 
Au plan économique, si on la compare à de nombreux autres pays du monde et de l’Europe, la Bretagne a une carte majeure à jouer.
 
 
 
En dépit des nombreux conflits et des guerres avec la France, la Bretagne avait su conserver les mêmes limites territoriales depuis le neuvième siècle, sans guère de modification notable, jusqu’à la dernière guerre mondiale. C’est un fait rare dans l’histoire de l’Europe. Depuis un décret de 1941, publié par le régime de Vichy sous l’occupation de la France par les Allemands, la Bretagne est amputée d’un cinquième de son territoire. Cette amputation unilatérale faite par l’arbitraire le plus scandaleux, n’a jamais donné lieu à la moindre consultation du peuple breton. Elle constitue une violation gravissime du droit international, et devra un jour être jugée. La Loire Atlantique est notre département le plus précieux et le plus prestigieux. Il représente plus d’un quart de la population bretonne, 30 pour 100 du PIB de la Bretagne. Il est le poumon industriel du pays. La ville de Nantes, notre capitale politique pendant plusieurs siècles, a abrité notre monarchie ducale et notre gouvernement. Le magnifique palais ducal, bâti par notre dernière Duchesse régnante et par son père François II, est le symbole glorieux de notre histoire prestigieuse : tant que cette ville ne nous sera pas restituée, le  coeur des Bretons y battra à l’unisson.
 
Malgré le vœu de ses habitants, et les demandes réitérées et unanimes de ses élus, la France – ce pays qui se flatte d’avoir inventé les droits de l’homme, pire : d’avoir apporté la liberté au monde (!), ce qu’elle prétend avoir fait -, refuse avec une obstination digne d’un pays totalitaire, de réintégrer la Loire Atlantique dans le territoire national des Bretons. Ce scandale est connu du monde entier, comme d’ailleurs l’assassinat de la langue bretonne et le génocide brito-vendéen de 1793 et 1794. L’ONU, le Conseil de l’Europe, l’Unesco et d’autres instances internationales ont été saisis d’une manière répétitive. Le droit international interdit d’une manière péremptoire de tels agissements : la France continue à violer le droit en Bretagne, ce qu’elle n’a cessé de faire depuis l’annexion de la fin du quinzième siècle.
 
 
 
Les Anglais n’ont jamais cultivé l’illusion absurde de considérer que les Ecossais, les Gallois, les Irlandais appartiennent à la même nation qu’eux. Les Français l’ont fait : à partir de 1789, les Bretons, peuple beaucoup plus ancien, identifié plusieurs siècles avant Jésus-Christ, ont été incorporés par le terrorisme intellectuel dans la nation française. Persécutés, il ne leur a plus été permis de penser autre chose, pendant plus d’un siècle et demi : les droits de l’homme, revus et corrigés à Paris, ont interdit, jusqu’à nos jours, de revendiquer une autre identité que celle des Français.
 
 
 
La vérité est aujourd’hui définitivement rétablie : La Bretagne n’est pas la France, elle ne l’a jamais été, ELLE NE LE SERA JAMAIS.
 
 
 
La situation géographique exceptionnelle de notre Pays, son patrimoine culturel et artistique, son héritage historique et intellectuel, sa civilisation originale, son fort potentiel économique, son agriculture riche, largement exportatrice, son vaste littoral, son territoire sous marin, ses ressources humaines, constituent des atouts, et font de la Bretagne un pays très original, non assimilable à aucun autre.
 
 
 
 
 
Afin que tous connaissent l’essentiel de notre véritable histoire, dont la découverte va certainement créer la stupeur chez de nombreux lecteurs, tant sont graves les exactions dont a été victime la Bretagne, nous vous proposons de lire le texte qui suit, présenté à Bruxelles en 2009. Cet ouvrage, bref par son volume, est majeur par son contenu. Nous pensons qu’il va constituer un événement important et mobilisateur dans l’histoire de Notre Pays.
 
Alors que tant d’autres Etats se sont construits par la violence, et des exactions de toutes sortes, la Bretagne renaîtra à la Souveraineté pleine et entière par la volonté démocratiquement exprimée par ses habitants : elle répudie, par avance, les violations du droit international, et entend se montrer exemplaire en matière de droits de l’homme.
 
Les Bretons vaincront parce que leur combat est juste, parce qu’il est conforme au droit, parce que, humiliés pendant des siècles, ils ont renoué avec leur histoire, et sont décidés à reprendre, avec le caractère combattif qui est le leur, leur totale Liberté. L’ONU vient de rappeler à la France, dans des termes sévères, qu’elle ne se trouve dans les îles de Polynésie que par l’effet de la colonisation de ces territoires, et quelle doit les évacuer. La situation est strictement la même en Bretagne. La France a réussi, pendant plus de deux siècles, à berner tout le monde, en faisant croire qu’elle a inventé les droits de l’homme : cette situation est terminée, il ne reste plus que l’infamie d’avoir trompé tout le monde.
 
 
 
 
 
 
 
(Texte présenté à Bruxelles en 2009, actualisé en juillet 2013).
 
 
 
 
 
 
 
Architecte Pierre LEMOINE, Ancien Président de l’UFCE
 
Docteur Louis MELENNEC, juriste, historien, médecin.

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