CHAPITRE INTRODUCTIF
LA NAISSANCE DE LA PRINCIPAUTE BRETONNE.
Les relations brito-franques
vues à travers les conflits militaires et les guerres (5ème – 9ème siècle).
Note importante. Le chapître intoductif ci-après ne fait pas partie du mémoire de DEA soutenu en Sorbonne en 2001, devant un jury composé de M.M. les professeurs BARBICHE et BERCE (ce dernier membre de l'Institut) (Voir ces deux noms dans Google). Il a obtenu la mention « bien ». Il a été ajouté après coup, dans le but de démontrer au lecteur que les Bretons, venus de la grande île de Bretagne à partir du 3ème siècle, sont une nation totalement différente de la nation franque, considérée d'emblée comme ennemie, dès les premiers contacts, à la fin du 5ème siècle.
Les Bretons, arrivés en Armorique avant que les Francs n'envahissent la Gaule, sont identifiés dans l'actuelle Angleterre, plusieurs siècles avant Jésus-Christ, par des auteurs antiques, le principal étant Jules César, qui leur a fait la guerre à deux reprises, au premier siècle avant notre ère. Dès cette époque, ils ont leur langue, leur culture, leurs usages et leurs coutumes, leur religion, toutes choses que les Français ne possèderont que tardivement, et très progressivement, à partir des 12ème et 13ème siècles. Les Bretons sont une nation antique, les Français sont une nation très tardive. En aucun cas, ils ne peuvent prétendre être venus « du fond des âges », comme le croyait le général de Gaule.
Malgré l'annexion de la Bretagne en 1532, strictement contraire au droit du temps, par la force, l'intimidation, la corruption, l'achat des consciences, les Bretons, qui revendiquent au moins 1500 ans d'antériorité par rapport à la nation française, n'ont jamais été, ne sont pas, et ne seront jamais des Français.
La France est strictement une nation étrangère en Bretagne. Elle n'y a aucun droit, sauf celui de vider les lieux, comme en Guyanne, en Polynésie, en Nouvelle Calédonie. Sa situation est la même que celle de l'Espagne en Catalogne et au Pays Basque, de l'Angleterre en Ecosse, de l'Algérie en Kabylie et au Sahara.
Vous insulteriez un Breton en lui disant qu'il est français : il ne l'est pas. Il est fier de son identité, au même titre que les Français, les Catalans, les Berbères. Il ne revendique aucune supériorité par rapport aux français, sauf d'appartenir à un peuple beaucoup plus ancien, à ce titre, d'avoir un sentiment d'appartenance infiniment plus puissant que ses voisins, et d'être plus aptes qu'eux à enseigner ce qu'est une nation, ce que beaucoup ne savent pas.
LOUIS MELENNEC