Chapitre V - Partie 2 (pages 61 à 68)

15/07/2015 10:33

2 - L’IMPOSTURE FRANÇAISE : LA FRANCE NIE ET DISSIMULE SES CRIMES.  

LE NÉGATIONNISME FRANÇAIS

La France ayant retrouvé un calme relatif après les dégâts révolutionnaires, sous des régimes d’ailleurs monarchiques (Napoléon Ier, Louis XVIII, Charles X...), des hommes se

mettent à réinventer l’histoire de ce peuple très hétérogène, proclamé « Nation française ».

Un autre crime – le mémoricide – commence dès 1830. On ne se contente pas de nier, on perd la mémoire, on empêche de la retrouver, on cultive cette forme particulière

de maladie d’Alzheimer, centrée sur un « effacement volontaire » des atrocités commises, qui se met progressivement en place, par la mécanique que voici :

LA NÉGATION DES CRIMES COMMIS.

La comptabilité des crimes ci-dessus est inconnue en France. On ne trouve les chiffre nulle part, pas même sur Internet. On se contente de dire que les statistiques sont impossibles dans ce domaine, alors que ceux de la Shoah, des traites négrières, du génocide Arménien, de la colonisation des Amériques par les Espagnols sont connus, au moins d’une manière approximative. Les crimes de la révolution sont donc escamotés, scotomisés, niés, passés en pertes et profits. De Gaulle a dit qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Les trois millions de victimes mortes des oeuvres de la révolution universelle, sont la coque des oeufs de l’omelette des droits de l’homme.

Laisser la presse et les chercheurs révéler l’ampleur de l’horreur, aboutirait à déshonorer d’une manière définitive un pays qui a hissé au rang de religion la contemplation de son nombril pendant plus d’un siècle.

La France a été parmi les moralisateurs pour condamner les crimes Allemands, Turcs, Japonais... Ces pays, même s’il était légitime de les condamner, agiraient sagement en

ordonnant à leurs Parlements respectifs d’en faire autant :

le pays des droits de l’homme a fait pire que ces pays.

 

- LA SANCTIFICATION DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME.

 

Ce texte, d’inspiration noble, rédigé par des idéalistes, n’a jamais été appliqué, ni par les révolutionnaires, ni par leurs successeurs, pendant au moins un siècle. C’est seulement

sous la troisième république que les droits déclarés comme étant universels sont, très timidement mis en application, par degrés, d’une manière extrêmement imparfaite.

- L’AUTO-ATTRIBUTION DE L’INVENTION DES DROITS DE L’HOMME PAR LA FRANCE À ELLE-MÊME.

Le plus invraisemblable se situe ici. On organise le mensonge, la manipulation des cerveaux sur une grande échelle. Non seulement la France réussit à scotomiser

les crimes commis pendant la révolution, à les faire passer pour négligeables, mais elle entreprend de faire accroire que c’est elle qui a inventé les Droits de

l’Homme.

Par quelle aberration parvient-on à convaincre une partie du monde que cette imposture est la vérité ? Tous savent que les droits de l’homme n’ont pas été créés par un

coup de baguette magique, ex nihilo, encore moins par des mains tâchées de sang : elles sont le fruit d’une très longue évolution de l’humanité.

Les premières traces écrites se trouvent dans le Code d’Hammourabi, probablement avant, qui condamne les puissants qui abusent les faibles. Les philosophes Grecs traitent largement de la dignité de l’homme dans leurs oeuvres. La phase majeure de l’évolution des droits de l’homme est le message délivré au monde par le Christianisme, qui enseigne, pour la première fois, que les hommes sont frères, que l’humanité est une, que les hommes doivent s’aimer et se respecter, qu’ils ne doivent pas distinguer entre les nations, car toutes doivent obéir aux mêmes principes (« Il n’y a plus de Juifs, il n’y a plus de Romains, il n’y a plus de Gentils ; tous les hommes sont frères », disent en substance Saint Paul et les pères de l’Église).

Dans l’histoire de l’Europe, l’Angleterre est l’un des premiers pays, à avoir accordé d’une manière solennelle, par des textes de lois, des garanties politiques et judiciaires à ses citoyens (la Grande Charte date de 1215 ; l’habeas corpus de 1679 ; le bill of rights de 1689 ...). Tandis que les libertés de pensée, de croyance et de parole sont interdites en France, les protestants, sous Louis XIV, vont exprimer la liberté de pratiquer leur religion aux Pays-Bas et dans les Principautés allemandes ; les écrivains et philosophes publient leurs ouvrages à la Haye...

La déclaration d’indépendance des Etats-Unis, texte fondamental, publiée en 1776, treize ans avant la révolution française, énonce précisément les principes que la France prétend avoir inventés. Le fameux article premier de la déclaration française, entre autres est un copier-coller de la déclaration américaine de 1776, qui énonce : « tous les hommes sont créés égaux... les gouvernements sont établis par les hommes pour garantir ces droits, et leur juste gouvernement émane du consentement des gouvernés ».

L’égalité des citoyens devant la loi, la souveraineté du peuple ne sont donc en rien une invention de la France.

Plus important, pour nous Bretons, qui avons été si malmenés par la France... nos juristes, éminents, dans leurs remontrances aux rois de France, puis dans leurs cahiers de doléances ont exprimé, bien avant la déclaration de 1789, ce que sont les droits des êtres humains, d’une manière fort claire.

En réalité, lorsqu’il s’agit de consacrer dans les lois les libertés fondamentales, davantage encore lorsqu’il s’agit de les appliquer, la France est largement en retard sur les autres pays. Il est aisé de dresser la liste comparative du vote des lois consacrant juridiquement les droits de l’homme dans les différents pays d’Europe et d’Amérique.

La Hollande abolit l’esclavage en 1792, la France en 1853 ; le droit de vote est accordé aux femmes en 1917 au Canada, 1918 en Allemagne, 1920 en Islande, 1930 en Turquie ; en France les femmes acquièrent ce droit... en 1944 ! Il en est de même pour toutes les autres libertés (de s’associer, de

former des syndicats, de publier ou de diffuser librement, etc.). Dans tous les cas, à de rares exceptions près, la «patrie des droits de l’homme» est largement devancée par au moins plusieurs pays : l’imposture est manifeste.

On invente des slogans : l’oeuvre de la révolution en faveur des libertés est tellement importante, qu’il est normal de passer sous silence ces « bavures » de la révolution, qui ne sont que bagatelles. «La révolution est un bloc», affirme Clémenceau : le passif doit être négligé, compte tenu de l’immensité de l’actif. L’actif prétendu :

l’héritage de la France est un enrichissement incommensurable pour l’univers : la France «a enseigné la Liberté aux Nations» (!) ; en jetant à bas l’arbitraire des rois, elle a apporté le message universel des lumières, et a sorti l’humanité de l’ombre et de l’obscurité : voilà pourquoi elle a le droit de se proclamer le phare du monde.

 

LA NOUVELLE RELIGION DE L’ÉTAT FRANÇAIS.

Quelques postulats simplistes couronnent l’édifice : la France, non seulement a inventé les libertés universelles, elle est la première en tout ; elle a tout inventé, tout découvert, elle est un modèle pour tous, elle est digne d’être la lumière de l’Univers :

- La langue française est la plus belle, la plus musicale, la plus mélodique, la plus suave, la plus riche, la plus subtile, la plus fine pour exprimer les nuances de la pensée. Voltaire, inconscient de l’absurdité de son propos, dit qu’elle est la plus propre à la conversation : de sa part, ce n’est pas étonnant : c’est la seule langue qu’il parle !

Rivarol écrit : « La syntaxe française est incorruptible ; de là résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue ; ce qui n’est pas clair n’est pas français ». « La langue française a gagné toute l’Europe ; chaque jour, elle répand ses bienfaits sur le Monde ; elle est digne d’être parlée par tous les humains ». « Un peuple libre ne peut parler que la même langue » ; pire : « le français est la langue de la liberté ».

- La littérature française est la plus riche, la plus inventive, la plus subtile, la plus variée, la plus expressive...

Que sont Shakespeare, Cervantes, Goethe, Dante... à côté des Molière, des Racine, des Malherbe, des Boileau, des Bossuet et autres ? Des nains !

- La peinture, la sculpture, l’architecture aussi sont dignes des plus vifs éloges. On ne nie pas que l’Italie ait produit quelques chefs-d’oeuvres. Mais Raphael, Léonard de Vinci, Fra Angelico peuvent-ils se comparer aux Lebrun, Philippe de Champaigne, Poussin, Mansart ?

- La cuisine, cela est admis universellement, les vins français, le Champagne, si souvent imités, jamais égalés, sont les meilleurs du monde.

- Il n’est pas jusqu’à la haute couture qui ne soit exaltée, comme la première du monde : les Italiens, les Anglais ne savent pas dessiner des modèles, couper, tailler, comme les couturiers français... Le monde entier vient prendre des cours d’élégance et de maintien à Paris, capitale de la mode, du raffinement des moeurs, et de la distinction.

- L’histoire est « revisitée », sur le fondement de manuels officiels – dont celui de Lavisse -, qui enseignent aux enfants des choses étonnantes. L’ancêtre de la France... était la Gaule (« En ce temps-là, la France s’appelait la Gaule », apprend-on dans les écoles primaires, jusqu’en... 1960).

Certains pensent que la France n’a pas de commencement, qu’elle a toujours existé, y compris avant les débuts de l’histoire ; on connaît la phrase célèbre du général de Gaulle, lui aussi élevé dans cette philosophie : « La France vient du fond des âges ». La naissance de la France, pour d’autres, est le baptême de Clovis, vers l’an 500, près de mille ans avant qu’il soit véritablement question de la France et des Français !

Ces vérités officielles, qu’il n’est impossible de contester, font l’objet d’un enseignement systématique dans les écoles, ou les jeunes élèves, dociles, s’imprègnent de la supériorité éminente de la France dans tous les domaines.

Leurs jeunes cerveaux sont friables et fragiles, ils croient ce qu’on leur dit, sans avoir l’idée que tout cela est un catéchisme conçu pour les endoctriner, un tissu d’inexactitudes. C’est un authentique lavage des cerveaux.

Dès lors, la France est investie d’une mission universelle : diffuser son message partout. Cela va devient un leitmotive.

La langue française est « la langue de la liberté » !

Elle doit devenir la langue de l’humanité toute entière !

L’«historien» Michelet, qui a beaucoup oeuvré pour accréditer ces fables, écrit la phrase que voici, dans le journal Le Peuple, en 1846 :

« Le jour où, se souvenant qu’elle fut et qu’elle doit être le salut du genre humain, la France s’entourera de ses enfants, et leur enseignera la France comme foi et religion».

Les Français ont perdu la tête ! Le roman national français, enseigné dans les écoles – surtout à partir de la troisième république, est une imposture

grossière.

 

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