Les Bretons sont venus à Bruxelles, au cours de ce Congrès, au mois de septembre 2009, exprimer leur colère et leur in- dignation. C'est sûrement la première fois que vous entendez ces sentiments exprimés sous cette forme, et d'une manière aussi solidement motivée. Leurs propos ne concernent plus, vous l'avez compris, leur langue, qui est virtuellement morte d'assassinat, mais la totalité de leur souffrance, créée par la France.
De ce pays là, les Bretons n'attendent plus rien, sauf de s'en séparer, d'une manière radicale... Le monde entier a adopté des Chartes, des Déclarations Universelles, des Conventions Internationales, qui sont devenus les Codes du respect dû aux êtres humains, les codes des pays civilisés. Plusieurs pays - notamment la Grande Bretagne, les Etats-Unis, les Pays Bas, l'Allemagne - appliquent ces règles, même si c'est d'une manière imparfaite.
En Bretagne, la France s'étant rendue maîtresse de tout - notamment des carrières administratives, judiciaires, politiques, de la presse - tout le monde a peur de parler clairement. L'aplatissement des cerveaux, dans ce pays, a failli réussir : la plupart des habitants sont esclaves de l'idéologie introduite dans leur crâne par un lavage des cerveaux im- placable, poursuivi sans relâche après 1789. Mais un mouve- ment se lève qui vise à faire cesser cette oppression qui dure depuis 1491, date à laquelle le pays, envahi par les armées françaises, a perdu sa Liberté.