COMMENT LES BRETONS SONT PRETENDUMENT "DEVENUS FRANCAIS"

09/04/2024 23:15

COMMENT LES BRETONS SONT PRETENDUMENT "DEVENUS FRANCAIS" car ils ne le seront jamais. LES SHOAHS BRETONNES.

 

LA SHOAH DE LA GUERRE D’INVASION de 1487 à 1491. LA NOMINATION DE LA TRÉMOILLE À LA TÊTE DES ARMÉES FRANÇAISES, qui reçoivent l’ordre de mettre la Bretagne à feu et à sang. 

 

L'acte de nomination de La Trémoille à la tête des armées françaises est sans doute le texte  le plus important de la guerre meurtrière d’invasion de la Bretagne. C'est le premier document qui, sous la signature du roi et de plusieurs hauts personnages de son Conseil, révèle les intentions des Français, et les moyens, contraires au droit, à la morale et aux lois alors considérées comme divines, qui vont être mis en œuvre pour conquérir la Bretagne. Cet acte officiel, destiné à rester secret, mais signé par roi et ses principaux conseillers, définit tout de cette guerre : son but, les moyens qui vont être mis en œuvre, la férocité avec laquelle la conquête va être conduite à son terme. 

Le 11 mars 1488, par lettres patentes, Charles VIII nomme le jeune Louis de la Trémoille, âgé de 27 ans, commandant en chef des armées d'invasion. Outre le roi, les principaux signataires sont le sieur de Beaujeu, l'archevêque de Bordeaux, l'amiral de Graville, ministre de la guerre, le comte d'Angoulême (le père du futur François Ier), le seigneur du Fou. Sa lecture fait frémir.

 (Pélicier, page 142). L’ acte de nomination énumère ses qualités, qui vont se confirmer pendant toute la campagne de 1488 :

« Considérant la bonne et entière confiance que nous avons dans la personne de notre cher et aimé cousin Louis, seigneur de la Trémoille, et de ses grandes noblesse, vaillance, suffisance, loyauté, nous commettons et ordonnons ledit Louis de la Trémoille notre lieutenant général en notre armée et marche de Bretagne . »

 

L'incroyable prétexte de l'invasion de la Bretagne est clairement exposé dans cette lettre : le duc de Bretagne, lui qui n’a cessé depuis son arrivée sur le trône d’afficher ses intentions pacifiques, est accusé de faire la guerre à la France, d'avoir donné asile à quelques seigneurs français,  les « rebelles et désobéissants sujets » du roi, qui sont censés l’aider dans ses intentions malveillantes (Correspondance de Charles VIII, page 223)  ! Dès le préambule, le duc de Bretagne, qui est victime de cette invasion,  est accusé d'être le responsable et l'auteur de la guerre :

« Pour résister aux entreprises que le duc de Bretagne et autres seigneurs de notre sang, nos rebelles et désobéissants sujets, qui s'efforcent de faire chaque jour de nous mener en guerre, nous avons envoyé dans les marches du duc de Bretagne, une partie de notre armée, afin d'y résister et d'y pourvoir. »

 La France ? Le pays le plus vaste d’Europe : 400 000 km2, un budget colossal de 5 millions de livres, une armée qui atteindra 40 000 soldats en 1491. La Bretagne : 35 000 km2, un budget de 500 000 livres, une armée inefficace et mal équipée : en tout, un pays dix fois plus faible que le royaume de France ! On prétend que ce petit pays pacifique a attaqué le monstre français !

Le Roi accuse le Duc d'avoir refusé toute tentative de paix, et d'avoir refusé de renvoyer en France les seigneurs révoltés :

« Le roi a fait sommer le Duc plusieurs fois de lui rendre tous ses sujets rebelles et désobéissants qui sont en sa Duché, dont il a toujours été refusant. » (La Trémoille, Correspondance, pages 223, 244).

Ces mensonges sont particulièrement  grossiers : la Bretagne a été envahie par les armées françaises au mois de mai de l'année précédente ; en accord avec les seigneurs auxquels il avait donné asile, le Duc et son conseil ont donné leur consentement pour qu’ils puissent retourner chez eux, sous une condition : la France étant seule coupable de l'invasion, doit s'engager à leur permettre, une fois arrivés dans le royaume, de recouvrer leurs biens et leurs fonctions, moyennant quoi les armées françaises seront retirées de Bretagne. 

Le but de la guerre est clairement énoncé, cette fois sans aucun détour, dans l’acte de nomination de La Trémoïlle, document secret,  qui énumère, pour la première fois, d'une manière complète et par écrit, les moyens que le pays envahisseur entend mettre en œuvre pour s'emparer de la Bretagne, et la détermination féroce de la France de mener la guerre à son terme, par tous les moyens.

Le Roi donne les pleins pouvoirs et autorité à son lieutenant général :

-  Pour faire marcher son armée dans les lieux, les villes, les places, les châteaux, comme il sera nécessaire pour son service ;

-  Pour réduire et mettre en son obéissance, par tous les moyens possibles, toutes les villes, les places, les châteaux qui lui désobéiront ;

- Pour les faire sommer de se rendre et de se mettre sous son obéissance ;

- Pour les assiéger, composer et prendre à merci ;

- Pour faire abattre et démolir les villes, les places et les châteaux qui seront nécessaires, et qui pourraient lui nuire...

La cruauté de ce programme est invraisemblable. C’est de la férocité à l’état pur. Le droit de la guerre du temps, comme nous l’avons démontré dans le chapitre traitant de la guerre juste, est imprégné de principes chrétiens de justice et d’équité. Le Roi dit «  très chrétien » n'en a cure, encore moins sa sœur, la dame de Beaujeu. Il ne s'agit en aucun cas de faire une promenade militaire en Bretagne, ni de faire une guerre propre,  ni de rechercher une bonne paix, comme l’impose le droit du temps, mais de tout briser, de tout détruire en cas de résistance des Bretons. Charles VIII et sa sœur sont d’authentiques criminels, ils agissent en connaissance de cause. Cinq siècles plus tard, on suffoque d'indignation que la France – le futur pays autoproclamé des  des droits de l'homme -, n’ait laissé aux Bretons aucun choix : se rendre, ou mourir… Ce texte affiche les mensonges et l'hypocrisie sur lesquels la France va s'appuyer tout au long de cette guerre pour tenter de justifier son entreprise criminelle, conduite en permanence en violation du droit international du temps et des lois morales, du règlement des conflits et des contentieux entre États. 

Ce texte, précieux pour les Bretons, qui accèdent enfin à la vérité, a été publié en 1875 par un lointain descendant de la Trémoille, et est accessible à tous. Nos « agrégés » et nos « docteurs » en « hystoyre bretonne », ont répété et publié dans leurs articles et leurs livres,  que le mariage d’Anne de Bretagne fut « un mariage d’amour » (sic!), et que la prétendue « réunion » de 1532 fut le fruit d’un traité librement consenti par les Bretons, alors qu’il fut une annexion imposée par la force, l’achat des consciences, la peur infligée par le pays criminel. Sans mes recherches et mes publications, on en serait encore à cette version scandaleuse, qui avait cours lorsque j’ai entrepris de ré-écrire l’histoire de la Bretagne dans le Livre Bleu. Les « universitaires » « bretons », préférant leur carrière  à l’honneur de notre pays, ont véhiculé ces mensonges. Alors que la vérité est connue depuis 1583, ils nous ont couvert de honte.

Le programme de conquête militaire fixé par cet acte sera mené à son terme, la guerre de conquête va être poursuivie dans des conditions de cruauté et d'inhumanité atroces. 

 

A SUIVRE : les shoahs de 1532, de 1675, de 1793-1794 .........;;

Bibliographie sommaire.

 

 

Les références ci-après seront complétées.

 

Cornette Joel, 

Denis Erwan, 

La Borderie 

La Trémoille, Correspondance Pages 223, 244,

Mélennec Louis 

Mélennec Louis

Morice (Dom), 

Pélicier Paul, page 142.

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