De 1532 à 1789 inclusivement, la Bretagne est simplement « réunie », par ce que l’on appelle une « Union personnelle » à la France. Elle est censée avoir conclu un « contrat » avec le pays envahisseur, aux termes duquel, elle partage avec ce pays le même roi, mais conserve une large autonomie, puisqu’elle vote ses impôts, possède la prérogative de ne pas approuver les lois françaises, peut présenter au roi unique qu’elle partage à son corps défendant avec les Français, toutes les observations utiles, sous la forme de remontrances. Le moins qu’on puisse dire, est qu’ils ne s’en privent pas, et qu’ils témoignent, dans le choix des termes crus qu’ils choisissent avec soin en rédigeant ces remontrances, d’une forte agressivité à l’égard de ce roi censé être leur souverain.
Cette « coexistence » des deux peuples sous la même couronne, est loin d’être calme : les confits sont permanents.
Il serait trop long et trop obscur de vouloir résumer tous les différents qui ont opposé les deux peuples ennemis : qu’on sache ici, simplement, qu’aucun pays du monde n’a jamais accepté d’être soumis par son adversaire haï, encore moins les Bretons, qui n’ont cessé de « ruer dans les brancards », d’une manière aussi violente et répétitive qu’ils l’ont pu, de 1514 à 1789, inclusivement.
L’épisode le plus dramatique est le soulèvement des Bretons en 1675, motivé par des impositions illégales, dépensées de surcroît par les Français pour envahir la Hollande.
Les armées de Louis XIV, ramenées du Palatinat, où elles se sont illustrées par des actes abominables, exercent une répression sans pitié, dans laquelle périssent des milliers de personnes. Il ne suffit pas de dire cela pour tout exprimer. Mais, à défaut de place pour être complet, ce n’est pas rien.
L’histoire des relations Brito-Françaises a été exposée dans un très long article, sous le titre « La colonisation de la Bretagne de 1532 à 2012 », que l’on trouvera aisément sur la toile, en le faisant précéder du nom de son auteur (Mélennec).