S’agissant de l'annexion de la Bretagne par la France en 1532 : quels sont les faits réels, quels sont ceux du "roman national français" ?:
J’ai donné une conférence à Vannes sur ce sujet capital à Vannes, en mars 2006, invité par l’Association bretonne, devant 300 personnes.
Je vous renvoie donc au film intégral de cette conférence, réalisée par l’agence Bretagne Presse, la caméra étant tenue par Philippe Argouarch. Qui ne l'a pas sécurisée, alors qu'il s'agit d'un évènement MAJEUR, sans doute le plus important de notre histoire nationale.
Tout breton digne de ce nom doit avoir écouté, réécouté, médité et diffusé cette conférence, partout dans le monde. Elle a été scotomisée à plusieurs reprises par les collabos pro-français, mais récupérée à chaque fois par Vincent Perrel. (Outre le film, lire l’article : Mélennec, le faux traité de 1532).
J’ai démontré, par le menu, relatant mes années de recherches sur ce sujet capital :
Premièrement, qu’il n’il a jamais eu de traité de réunion de la Bretagne à la France.
Le roi François Ier, après les manoeuvres de corruption de son premier ministre, le Cardinal Duprat - l’homme le plus corrompu du royaume, selon les contemporains -, s’est rendu en Bretagne avec 10000 chevaux et des milliers de soldats - « pour rendre ses arguments plus convaincants », écrit Dom Morice… il séjourne au château de Suscinio, résidence d’été des Ducs de Bretagne, prêt à intervenir militairement en cas de nécessité.
Le prétendu « traité » n’est rien d’autre qu’un texte unilatéral rédigé par la chancellerie de France, qui ose déclarer que les Bretons ont « sollicité » « humblement » la réunion de leur pays avec la France.
C’est FAUX : la séance a été violente, elle a été présidée par un militaire français, non par un breton, il n’y a eu ni négociation, ni vote des députés, dont plusieurs ont déclaré qu’ils n’avaient reçu aucun mandat de cette sorte de la part de leurs électeurs. La vérité est que les Français sont détestés en Bretagne, depuis mille ans, mais que les Bretons n’ont plus d’armée pour s’en débarrasser.
Le texte publié est non pas seulement nul de nullité absolue, mais, selon la terminologie juridique en vigueur, il est INEXISTANT !
Deuxièmement, que ce texte, ni discuté, ni approuvé, ni voté par les Bretons, n’est pas un traité international, mais UN CHIFFON DE PAPIER, strictement sans effet en Bretagne, seule maîtresse de sa législation et de ses traités.
La conséquence juridique de cette infamie est certaine : jamais réunie à son ennemi mortel, la Bretagne n’a jamais cessé d’être libre en droit international. Le voleur, quel que soit le tempsi écoulé depuis son crime, lorsqu’il s’agit d’un Etat Libre, n’acquiert aucun droit de propriété sur cet Etat, qui conserve la totalité de sa souveraineté, même si les armées ennemies sont présentes .
La Bretagne est pire qu’une colonie : un pays OCCUPE. Aucune différence entre la Bretagne et les anciennes colonies françaises, évacuées à partir de 1954. S’agissant de la nouvelle Calédonie, de la Guyane, des Iles du Pacifique, aucune comme l’a rappelé l’ONU à plusieurs reprises, la France n’a qu’un droit : évacuer ces pays, qu’elle occupe illégalement.